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Un homme à la rue.

Anonymous
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Jeu 22 Oct - 23:19

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Un homme à la rue.




Sindbad & Belle

Il était déjà si tard, presque minuit, Belle n’avait pas vu l’heure tourner ! Bien lotie dans sa bibliothèque, elle avait passé toute la soirée à bouquiner. Au début, cela partait d’une bonne intention, elle cherchait quelques informations de part et là, pour tenter de résoudre quelques-uns des mystères de ces derniers jours. Seulement voilà, Belle étant ce qu’elle est, elle avait très vite dérivé vers des lectures plus féériques, fantastiques et chevaleresques… Et voilà comment faire disparaitre toute une soirée en un éclat. Lorsque la demoiselle prit conscience de l’heure, elle s’affola un peu c’est le cas de le dire. Très vite, elle se rua sur son téléphone, constatant que Rumple avait tenté de la joindre… Mince il devait l’attendre, et se demander ce qu’elle pouvait bien faire. Vite, elle rassembla ses quelques affaires, avant de sortir du petit appartement, de plus en plus délaissé par la petite princesse. Dehors, il faisait nuit noir, mais nombreuses lumières étaient encore allumées. Une chance pour Belle, qui n’était pas très rassurée à l’idée de traverser la ville toute seule et en pleine nuit. Les méchants sont nombreux à Storybrook, et certains sont parfois très farfelus…

Il ne faisait pas chaud ce soir, aussi Belle marchait d’une cadence soutenue, pour se réchauffer, mais aussi pour arriver le plus vite possible à destination, et se servir un bon thé bien chaud. Sur sa route, elle fut amenée à passer devant le camp improvisé des nouveaux arrivants de la ville. Un regroupement de tentes, au milieu de la place. Cette vision fendit le cœur de la jeune femme, qui n’imaginait pas leurs conditions de vie dans une nuit aussi glaciale. Cela la boostait à travailler plus dur chaque jour, pour trouver de quoi loger ces pauvres malheureux, complètement perdu pour la plupart. On ne pouvait pas les laisser là, ainsi à trainer dans les rues, sans savoir quoi faire ni où aller. C’était impensable, et intolérable pour Belle.

Au détour de son chemin, elle entendit bientôt les plaintes d’un homme un peu plus loin. Il n’avait pas l’air bien. Sa voix était étrange, mais d’ici, Belle ne pouvait pas bien identifier ce qu’il était en train de dire. Elle suivit le son de sa voix, et rencontra bientôt l’auteur de tout ce baratin. Il n’était pas très bien en effet… Enfin, il était surtout complètement saoul… Belle ne le connaissait pas de vue, elle jugea qu’il s’agissait peut-être d’un des nouveaux arrivants. L’homme n’avait pas si l’air malheureux que ça, il se vantait au contraire de sa vie, visiblement très riche en aventures. Mais à qui parlait-il ? Belle scruta les alentours, mais l’homme n’avait pas l’air accompagné. Plus loin, le bar encore animé, duquel il venait peut-être de sortir, était progressivement en train de fermer. Tout le monde rentrait chez soi. Enfin, tout le monde hélas, n’avait pas de chez soi. Cela devait surement être le cas de ce pauvre homme, qui déambulait dans la rue. Belle ne put s’empêcher d’éprouver de la compassion pour lui. Que devait-elle faire ? Il n’était pas très bien, c’était peut-être dangereux de le laisser seul pour ce soir, surtout dans son état.

Mais alors qu’elle songeait à une solution, le pauvre malheureux s’emmêla dans ses pas, avant de se casser la figure par terre, la tête la première sur le bitume. Belle sursauta de surprise, aussitôt inquiète pour lui. Très vite, ses talons raisonnèrent à pas de course pour aller le rejoindre.

« Oh ! Oh bon sang, vous ! Vous allez bien ?? »

S’inquiéta la jeune femme, alors qu’elle s’accroupissait pour aider l’inconnu à se relever, vu qu’il n’y parvenait pas tout seul. Il puait l’alcool, c’était une infection. C’est qu’en plus il n’était pas léger le gaillard, et il ne faisait aucun effort pour rendre la tâche plus facile. Belle en avait vue des cas compliqués, mais c’était bien la première fois qu’elle prenait en charge un homme saoul.

« Vous n’avez rien de cassé ? Vous pouvez vous relever ? »

Elle insistait, parce qu’il fallait qu’il reste conscient ce grand monsieur. S’il perdait connaissance, elle serait tout bonnement incapable de le trainer toute seule. C’était une véritable marmule ! De plus, elle se voyait mal téléphoner à Rumple pour lui demander son aide. Recueillir un homme saoul dans la rue, il n’y avait que Belle pour avoir des idées aussi tordues… Son cher et tendre n’aurait probablement pas approuvé. Mais tant pis, Belle ne pouvait pas le laisser là comme ça, c’était plus fort qu’elle. Il fallait qu’elle s’occupe de lui. Il avait l’air… En détresse…


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Sindbad
Sindbad
Le Blaireau des Sept Mers
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Mar 27 Oct - 23:13


Un homme à la rue

  
Belle  ~  Sindbad

Sindbad regardait son adversaire dans les yeux, un sourire aux lèvres. Il sentait la victoire arriver. Il sentait la faiblesse dans l’attitude de l'homme en face de lui qui avait perdu de son assurance depuis le début du combat. Mais il fallait l’achever. D’un geste vif et plein de confiance, il attaqua. L’homme, ne voulant pas perdre la face, en fit de même, mais ça lui fût fatal. Il s’écroula au sol. Sindbad avait gagné. Il n’y avait pas de surprise là-dedans. Il était le meilleur. Ses facultés, ses capacités surpassaient celles du commun des mortels. Oui, il était impossible de penser pouvoir gagner contre lui.

Impossible de penser pouvoir gagner contre Sindbad… dans un concours de boisson !!! Au moment où le pauvre fou qui avait osé provoquer notre marin en duel s’était écroulé après avoir bu son ultime verre de la soirée, des rires et des acclamations résonnèrent dans tout le bar, et Sindbad ne fût pas le dernier pour manifester son contentement suite à cette victoire écrasante ! Il bu encore un shoot pour bien humilier son adversaire avant de se lever pour toiser le cadavre, ou presque, du regard.

-Haha ! Voilà ce qui arrive quand on se croit meilleur que moi ! Retiens ta cuisante défaite, et par conséquent mon écrasante victoire ! Mais ne t’en fait pas, tu n’es pas le premier à finir dans cet état, et tu ne seras certainement pas le dernier ! Personne ici n’est de taille à m’affronter !
-Ah ouais !?

Une nouvelle personne se manifesta, un homme d’une quarantaine d’année. Sindbad l’avait déjà vu ici, ce devait sans doute être un habitué. Pendant que quelques tierces personnes s’occupèrent du perdant de la bataille en le tirant dans un coin, l’homme prit place à la table où s’était déroulé le combat et remplit les verres de shoot. Sindbad sourit. Un deuxième combat ? Pourquoi pas ? Il était largement apte à affronter plusieurs adversaires le même soir ! Il se rassit donc sur sa chaise et prit son verre en main. Le groupe de spectateurs se reforma autour de la table, impatient de voir une nouvelle personne s’écrouler sous le poids de l’alcool. Et Sindbad n’avait aucun doute sur qui allait craquer le premier.

-Viens pas te plaindre après ! Santé !

Et hop cul sec ! C’était reparti ! Les deux hommes enchaînèrent les verres, sous les regards et les encouragements peu discrets des spectateurs qui prenaient les paris. Et, il fallait bien le dire, le vieux tenait bien l’alcool. Et sans doute qu’une autre personne que Sindbad aurait capitulé, n’aurait pas supporté ce deuxième combat. Mais là, c’était Sindbad. Et Sindbad, il avait une tolérance à l’alcool infinie.

Bon, peut-être pas infinie. Mais quand même, c’était pas loin. Et c’est pour cette raison que son nouvel adversaire fini par abandonner avant de se lever difficilement pour s’éloigner de manière non rectiligne en direction d’un endroit où il pourrait sans doute vomir à l’abris des regards indiscrets, en tout cas, c’est ce que supposa le vainqueur, qui savoura sa victoire en commandant une nouvelle bouteille de son alcool préféré : du rhum ! Pour être honnête, il était bien chargé et le monde tournait un peu beaucoup autour de lui. Mais qu’importe ! Plus on boit, plus on oublie qu’il faut s’arrêter à un moment et là, étant donné qu’il était dans le bar depuis un bon moment à consommer et qu’il venait d’enchaîner deux combats d’alcool, il avait largement eu le temps d’oublier. Plus ça allait, plus vite la soif revenait. Et il n’y a rien de pire que de se laisser mourir de soif, n’est-ce pas ? Il enchaîna les bouteilles les unes après les autres, en rigolant de tout et n’importe quoi avec les habitués. Il refit même quelques concours de boisson, mais étant donné que tout le monde avait bien bu, c’était encore moins difficile pour Sindbad de gagner, même s’il était sans doute le plus bourré d’entre tous.

La soirée continua de se dérouler ainsi. L’alcool fusait, les rires résonnaient, les bagarres…se finissaient bien vite étant donné que la plupart n’étaient pas foutu de mettre un pied devant l’autre. Il n’y avait pas à dire, le marin se sentait comme un poisson dans l’eau dans ce genre d’endroits. Toujours une bonne ambiance ! Enfin, il fallait dire qu’il n’avait pas son pareil pour mettre une ambiance du tonnerre dans des tavernes ! Il se sentait tellement bien ici qu’il pourrait y passer la nuit si…

-Allez tout le monde dehors, on ferme !

Oooooh…sérieusement qui a inventé ça ? Les heures de fermetures des tavernes ! C’est tout pourri ! Il alla tout de même au bar pour redemander une dernière bouteille hein, parce que la sienne était vide. Bon, il dû insister un peu, soit disant qu’il avait trop bu pour ce soir. Pfff, n’importe quoi. Il était tout à fait sobre ! C’était pas un peu d’alcool qui allait le mettre par terre ! Après tout, personne ne tenait l’alcool mieux que lui ! Il venait de gagner trois concours de boisson à la suite que diable ! Euh non cinq…ou quatre… ? A moins que ce ne soit sept… Il ne savait plus trop…Mais il les avait tous gagné ! Enfin, il eu sa bouteille et il sortit dehors, profiter de la fraicheur de la nuit pour boire ses dernières gorgées de la soirée. D’un coup, c’était moins bruyant. Plus il avançait, moins il entendait les vieilles rumeurs venant du bar qui se vidait peu à peu. Mais le calme n’était pas plus mal, c’était agréable aussi. Aaaaah comme le ciel était….moche… ils étaient où les points brillants qui servaient d’étoiles ?  

-Tsss… les villes…

Il s’arrêta pour boire une nouvelle gorgée de rhum avant de reprendre sa route. Il commençait à avoir du mal à faire deux trucs en même temps. Il marchait d’une manière qui se voulait ferme, mais dans les faits, sa trajectoire n’avait rien de linéaire et il manquait de trébucher sur…rien… tous les trois pas. Parfois il se mettait à reculer plutôt que d’avancer. Il fallait dire que le sol était plus mouvementé qu’un navire en pleine tempête ! Et le pire, c’est qu’il se rendait à peine compte que sa démarche était si peu conventionnelle. Il avait les yeux rivés sur les étoiles qui étaient absentes, les lumières de la ville masquant leur éclat.

-Ah bah c’pas en mer qu’on va voir un ciel pareil !

Ah la mer ! Maintenant qu’il y pensait, ça lui manquait. L’odeur de l’océan, le vent dans ses cheveux, le mouvement du navire sur les vagues… même si là, question mouvement, il était servit. Et la ligne d’horizon…cette ligne où la mer rencontrait le ciel… cette ligne que Sindbad cherchait toujours à dépasser. Il savait que c’était impossible, mais il ne pouvait s’empêcher de se demander ce qu’il y avait derrière, ce qu’elle dissimulait. Et en essayant, il avait découvert maintes îles, vécu moultes aventures ! Mais il ne doutait pas que bientôt, il pourrait reprendre la mer ! Bientôt il repartirait à l’aventure ! Et qui sait ce qu’il trouverait au-delà de l’horizon !

-Ouais ! Je reprendrais la mer ! Et j’vais dépasser l’horizon ! ...Deux fois ! C’est dangereux qu’ils disent… Mais pour moi, les dangers, c’est rien ! J’ai déjà survécu aux pires choses ! Il but une nouvelle gorgée de rhum, en en reversant une quantité non négligeable. Haha ! Comme ce serpent, là ! Il voulait me mordre… mais c’est lui qui a mordu la poussière !!! Hahaha il a mordu la poussière !!!

Sindbad était tellement mort de rire de sa propre blague qu’il dû se tenir au mur pendant qu’il se pliait en deux pour ne pas tomber. Il s’y adossa même avant de se redresser et de repartir une fois qu’il se fût légèrement calmé.

-Ou ces cannibales-là ! Quand j’y repense, c’est fou le nombre de trucs qui ont essayé d’me bouffer. S’ils connaissaient le rhum, ils m’auraient laissé tranquille ! Enfin tant pis pour eux ! La prochaine fois que j’y vais, j’leur en donne ! …Ouais nan en fait, ils sont pas cool et ils vont vouloir me bouffer quand même, et puis ce serait du gâchis de leur donner. Nouvelle gorgée de rhum. Ouais trop bon pour eux.

Et Sindbad continua ainsi de raconter sa passionnante et Ô combien dangereuse vie, tout en déambulant dans la rue sans faire attention où il allait. Après tout, ça n’avait pas d’importance. Il parlait fort, comme s’il était sur scène et qu’il avait tout un public, alors qu’en réalité, absolument personne n’était dans le coin pour l’écouter. Tant pis pour eux ! Cette fois, ses histoires, il se les racontait à lui-même ! Y a pas de raison que ce soit toujours les autres qui en profitent, hein ! C’était son tour ! Quoi qu’en y réfléchissant, il en profitait déjà quand il les racontait aux autres. Il entrecoupait ses paroles régulièrement par des gorgées de rhum.

-Et puis ces cyclopes, là ! L’autre qui a mangé un memrbre…un mempre… un membre de mon équipage ! Celui-là, je lui ai tapé dans l’œil ! Hahaha !

Encore une fois, il tendit sa main pour se tenir à un mur, pendant qu’il riait de son jeu de mot mais, malheureusement il n’y avait pas de mur auquel se tenir et il finit par s’emmêler les pieds et tout d’un coup, il se retrouva étalé sur le sol. Il ne s’était pas vu tombé. Il avait vu l’avant et l’après. Et il avait surtout ressentit la douleur. Son crâne avait violemment frappé le sol… C’est ce qui s’appelle vraiment mal tomber. De plus, il ressentait une vague douleur au niveau de la main droite, allez savoir pourquoi. Il ne se posa même pas la question. A la limite, il lâcha un râle, vous savez, un de ces râles qu’on lâche quand on dit de manière exagérée qu’on est en train d’agoniser. Il se retourna pour se mettre sur le dos, et de nouveau, son regard se posa obligatoirement sur le ciel. Puis il entendit un nouveau bruit, mais il fut incapable de dire ce que c’était, étant donné la brume qui planait sur son esprit.

-Oh ! Oh bon sang, vous ! Vous allez bien ??

Oooooh ! C’était la voix d’une femme. Il sentit des mains le saisir pour l’aider à se relever. Mais il avait bien du mal à le faire, la gravité était si foooorte. Il parvient vaguement à prendre une position assise, et il en profita pour regarder à qui il avait à faire… Mais c’est qu’elle était pas mal du tout la jolie fille !

-Haha ! Bien sûr que je vais bien ! Je vais toujours bien ! Et j’vais te dire ! C’pas une pauvre petite chute qui va…

Et Bam, de retour sur le bitume… Il avait réussit à perdre de nouveau l’équilibre alors qu’il était assit. A moins qu’il manquait tellement de force qu’il s’était juste laissé tombé… il ne savait pas trop en fait et il ne se posait même pas la question. Son champ de vision était juste passé de la fille au ciel au-dessus de sa tête.

-C’est quand même moins beau sans étoile…
-Vous n’avez rien de cassé ? Vous pouvez vous relever ?

Hein quoi ? De cassé… ? Tsss, le grand Sindbad ne se cassait jamais rien ! Il essaya tant bien que mal de reposer son regard sur la jolie inconnue et il agita sa main devant lui, de manière plus brusque qu’il ne le voulait.

-Je ne me fais jamais mal ! C’est tout au plus des épra…égragni…égratignures pour moi !

En parlant d’égratignure, il sentait quelque chose couler sur la main qu’il agitait. Il cessa son geste et rapprocha ladite main de son visage, tout tout près, pour voir de quoi il s’agissait. C’était justement cette main qui lui faisait mal depuis qu’il était tombé la première fois et maintenant, il savait pourquoi. Des trucs étaient enfoncés dedans bien profondément et il saignait. Qu’est-ce que c’était… ? Oh, illumination divine ! Il n’avait plus sa précieuse bouteille de rhum… et là, il avait ce qui semblait être des bouts de verre dans la main… Oh naaaaan elle avait dû se casser quand il est tombé et il s’était bien fait mal, quoi que dans son état, il ne se rendait pas vraiment compte de la gravité du truc. A la limite, ça lui fit juste lâcher un…

-Et meeeerde…

Enfin, ça aurait pu être pire…heureusement qu’il avait eu le temps de la finir… En s’appuyant sur la demoiselle, il se rassit une nouvelle fois et entreprit d’enlever le verre qui s’était incrusté dans sa main, mais il s’y prenait bien mal. Il visait à côté et il faisait des gestes tellement brusques qu’il risquait plus d’empirer la chose. Au bout de deux-trois essais, il laissa tomber. Après tout, il y avait plus important dans l’immédiat !

-Hé, ma jolie, ça te dirait d’aller boire un verre ?

Oui, le bar était fermé, mais il avait oublié ce détail. La femme tentait toujours de le relever, par conséquent, Sindbad essaya tant bien que mal de se retrouver sur ces deux pieds, ce qu’il parvint à faire, par on ne sait quel miracle. En revanche, et tout naturellement, il resta bien accroché à la belle inconnue pour rester debout parce que d’une part, marcher tout seul, il le sentait moyen, et d’autre part… elle avait l’air vachement canon quand même ! Même s’il avait du mal à la voir dans sa globalité tellement son regard était incapable de regarder longtemps au même endroit. Il faut dire qu’il était tellement instable qu’il gigotait un peu dans tout les sens, comme une loque.

-Dis-moi, ma jolie, tu aimes les histoires ? Parce que, des histoires,  j’en ai pleins à raconter !

En plus d’une jolie fille, il avait gagné un public, alors il n’allait pas se priver !
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Ven 30 Oct - 23:44

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Un homme à la rue.




Sindbad & Belle

Le grand costaud ne tenait décidément pas debout. Il avait même déjà du mal à se tenir assit… Belle se demandait bien dans quelle galère venait-elle de s’embarquer, une fois encore. Mais ce n’est pas comme si elle pouvait laisser cet homme-là, comme ça, seul au milieu de la rue. Toutefois, il allait bien falloir qu’il l’aide un peu, car hélas, la jeune femme était incapable de supporter tout son poids. Il n’y a pas pire qu’un poids mort qui plus est, et ce brave monsieur avait tout l’air de répondre à ces critères. À peine redressé, il bascula de nouveau sur le côté. Belle tenta bien de le tirer vers elle mais rien à faire, elle faillit même tomber avec lui. Quelle équipe de bras cassé, cela avait au moins le mérite d’être drôle à regarder. Belle marmonna un peu dans son col, pestant sur la manière dont elle allait s’y prendre pour sortir ce gros nigaud d’ici. Elle avait véritablement un don pour rencontrer des gens bizarres, ça devenait comme une habitude. Après avoir redressé une énième fois le clochard bourré, elle l’ausculta un instant, il semblait tenir cette fois-ci. C’est alors qu’elle apercevait la blessure qu’il c’était infligé à la main, en chutant sur sa bouteille probablement. Ce dernier avait l’air bien plus inquiet sur le sort de son breuvage, que sur sa main elle-même. Pourtant, il ne s'était pas loupé le pauvre ! Il y avait du sang partout, et des bouts de verre enfoncés dans sa chair. Ça devait faire mal tout de même ! Enfin, il n’avait pas l’air de souffrir, l’alcool peut-être. C’était même sûr.

« Vous êtes blessé à la main ! Ne bougez pas ! »
Mais l’inconnu n’en fit qu’à sa tête, et bientôt, il commença à dépiauter lui-même les morceaux de verre logés dans sa main. Du moins, il essayait, ce n’était pas une franche réussite. C’était dégoutant… Belle ne pouvait pas le laisser faire une telle chose, pas comme ça ! Il risquait d’aggraver son cas, et qui plus est, il devait recevoir de vrais soins… Il ne fallait pas que ça s’infecte, et surtout, il fallait refermer couvrir ces vilaines plaies de pansements. D’une voix un peu plus autoritaire, et paniquée, Belle tenta de le faire cesser sa scandaleuse intervention chirurgicale.

« Non non non ! Stop ! Qu’est-ce que vous faites ! Ne touchez à rien, vous allez empirer votre situation ! Il faut soigner ça, proprement, et sérieusement… »

Dit-elle en agitant ses petites mains énergiquement. Une fois que ce dernier se résolut à l’écouter, elle inspecta de plus près la blessure, d’une petite grimace septique et désolée. Mais l’inconnu lui ne semblait vraiment pas alarmé. Bien au contraire, il en profita pour faire une invitation à Belle. Aller boire un coup. Sérieusement ? Belle leva un regard lourd d’accusation à l’égard de l’inconnu, un regard remplit de morale, de réprimandes, comme elle savait si bien les faires.

« Vous ne croyez pas que vous avez déjà suffisamment bu non ? Il est temps de rentrer désormais ! Mais avant toute chose, il faut s’occuper de cette vilaine blessure… Aller, debout maintenant, faites un effort ! Je vais m’occuper de vous. »

Enfin, le pauvre homme se mit à jouer le jeu. Il mobilisa toutes ses forces pour tenter de se relever, c’était pittoresque. Belle dut le rattraper de justesse pour éviter qu’il ne chute à nouveau. Il prit aussitôt appuis sur elle, il semblait incapable d’aligner deux pas droits. Belle se voyait obligée de tanguer par moments elle aussi, car il l’embarquait facilement, dans sa démarche anarchique et vaseuse. Oh et bon sang ce qu’il puait ! C’était vraiment insupportable. L’odeur allait probablement s’imprégner sur elle, et sûrement que Rumple allait se demander où diable avait-elle bien pu aller trainer… La grande classe, franchement. Mais la demoiselle n’avait pas franchement le temps de penser à ça pour le moment. Elle fit tout son possible, et de son mieux, pour guider notre ami jusqu’à la petite bibliothèque, non loin d’ici. Ici, elle avait de quoi le soigner. Lui, il lui faisait confiance visiblement, il la suivait sans poser de questions, continuant ses récits héroïques d’aventurier.

« Oui j’aime beaucoup les histoires ! Vous aurez tout le temps de m’en raconter lorsqu’on sera là-haut, et que je vous aurais posé quelque part pour vous soigner ! »

Ils étaient à présent dans la bibliothèque. Le petit appartement de Belle était situé à l’étage. Bon sang, il allait falloir affronter l’épreuve des escaliers… Avec un tel déchet à trainer, ce n’était vraiment pas gagné d’avance. Belle leva le regard vers le haut de l’escalier, son arrivée. Cela semblait si loin, si haut… C’était comme regarder le sommet du Mont Everest, cela semblait, insurmontable. La jeune femme soupira brièvement, avant de se reprendre en main et de se lancer avec son drôle d’acolyte, dans cette ascension grandiose.

« Attention, il y a des marches. On prend l’escalier, ça va aller ? Vous vous en sentez capable ? »

Demanda-t-elle mine de rien. SI c’était pour qu’il fasse un malaise en cours de route, c’était perdu d’avance. Belle n’avait pas envie de le voir dégringoler dans l’escalier, là pour le coup, son état allait nettement empirer c’est certain. Pour tenter de le maintenir éveillé, Belle usa de la conversation, afin de le distraire également, de la route périlleuse qui les mènerait à l’étage.

« Au fait, je m’appelle Belle, si jamais vous vous en souvenez… Et vous ? »



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Sindbad
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Mer 4 Nov - 21:05


Un homme à la rue

  
Belle  ~  Sindbad

Oh elle était trop mignonne à s’inquiéter pour lui. Il s’était à peine blessé et elle parlait déjà de le soigner. Pourtant, pour un homme comme lui, ce n’était rien. Enfin, il pouvait comprendre. Combien de femmes avant elle avaient rêvé de pouvoir s’occuper de lui ? De la légende qu’il représentait ? Ah, les femmes ! Mais elle n’avait pas besoin de trouver de tels prétextes pour passer du temps avec lui voyons ! Elle était jeune et belle ! C’est pourquoi il l’invita à aller prendre un verre en sa compagnie. Mais étrangement, elle refusa. Genre. Lui ? Trop bu ? Mais n’iiiiiimporte quoi. Le grand Sindbad ne boit jamais trop ! Il a une résistance à l’alcool égale à deux fois l’infini ! Il répondit à la jeune femme par un de ses grands rires bruyants. Rire qui fût bientôt interrompu parce qu’il était l’heure pour le petit Sindbad de se lever. C’est marrant comment des choses si simples et si naturelles peuvent devenir d’un compliqué. Heureusement que la jolie fille l’aidait parce que sinon, sa tête aurait sans doute été dire bonjour au sol une nouvelle fois. Et dire bonjour, quand c’est la nuit, c’est pas super.

Mais enfin, il fût debout et la jeune femme l’emmena… allez savoir où, en fait, il n’avait pas les idées suffisamment claires pour ne serait-ce que se poser la question. Il se contentait de s’appuyer sur elle, et d’avancer comme il le pouvait. Et bien évidemment, ivre ou sobre, notre bon vieux marin est fort incapable de tenir sa langue bien longtemps ! Il avait beau avoir légèrement demandé son avis à la jeune femme, peu importe la réponse qu’elle aurait apportée, il se serait mit à raconter une de ses fameuses, ses fabuleuses, ses incroyables aventures ! Voilà qui allait animer un peu le trajet. Il se mit ainsi à raconter son second voyage. Pourquoi celui-là ? Et pourquoi pas ! Il faisait toujours dans l’aléatoire. C’est donc avec une voix forte et en faisant de grands gestes qui avaient le don de déséquilibrer l’étrange duo qu’il se mit à conter ses aventures.

-Et là, j’aperçois une ombre sur le sol. Une ombre gigantesque et mouvante ! Je lève alors les yeux pour voir de quoi il s’agit et là ! Sindbad lâcha la pauvre fille qui lui servait de support et fit mine de regarder le ciel en le pointant du doigt. Dans le ciel ! Un gigantesque oiseau ! Plus grand que cette bâtisse, là ! Absolument énorme ! Il fit le geste avec ses bras pour démontrer l’énormité de la chose, mais perdit l’équilibre et se rattrapa pile à temps à la jeune femme avant de se casser la figure. Ses plumes avaient la couleur et la forme des flammes les plus ardentes ! Des yeux perçants qui feraient fuir les plus terribles des prédateurs ! Et il se préparait à atterrir tout près de moi !

Il n’y avait pas à dire, peu importe l’état dans lequel il était, il était toujours aussi doué pour raconter ses histoires. Il fallait dire qu’il les avait racontés des dizaines, des centaines de fois ! Même si à chaque fois, le récit était différent. Non pas qu’il changeait les faits, mais ce qui fait qu’un récit est vivant, c’est qu’il ne se contente pas de répéter toujours la même chose exactement, fidèle à un texte déjà écrit, non ! Lui, il improvisait, disait ce qui lui venait sur le moment ! Et c’est bien pour cette raison que peu importe le nombre de fois que les gens ont entendu son histoire, ils aiment toujours la réécouter ! Il avait un réel talent pour ça.

Ils entrèrent dans un bâtiment que Sindbad ne connaissait pas ou ne reconnu pas ou il en avait juste rien à faire ! Il était tellement prit dans ce qu’il racontait qu’il ne faisait guère attention au décor. Puis arriva ce moment fatidique.

-Heureusement, quand le jour s’est levé, les serpents partirent et je pu recommencer à chercher comment sortir de cette vallée ! C’est alors que…
-Attention, il y a des marches. On prend l’escalier, ça va aller ? Vous vous en sentez capable ?
-Hein ?

Voilà qui le fit redescendre sur terre, loin de ses serpents de trente mètres qui mangent des éléphants. Il regarda l’obstacle incommensurable devant lui. Les escaliers. Est-ce qu’il s’en sentait capable ? La réponse était évidente.

-Ma jolie, j’ai affronté des périls de toutes sortes, ce ne sont pas quelques marches qui vont avoir raison de moi !

Sérieusement, comment pouvait-elle douter qu’il soit capable de monter un simple escalier ? Ce n’était pas comme s’il était un pauvre ivrogne pas capable de mettre un pied devant l’autre ! Sans commentaires, hein ! Et pour appuyer ses dires, il commença l’ascension en posant un pied sur la première marche. Enfin, c’est ce qu’il voulu faire, mais il ne l’avait pas suffisamment levé, résultat il trébucha. Fort heureusement, il avait encore quelques réflexes et il se rattrapa sur les marches un peu plus hautes, s’enfonçant au passage un peu plus les bouts de verres dans sa main au moment où il s’appuyait sur les marches. Ouais bon, ça, c’était un faux départ, on va dire ça. Il fût bien vite redressé, non sans l’aide de la jeune femme, et ensembles, ils commencèrent à monter les escaliers, lentement mais sûrement.

-Au fait, je m’appelle Belle, si jamais vous vous en souvenez… Et vous ?
-Un bien joli prénom pour une bien jolie femme. Aucune ne pourrait porter ce nom mieux que vous !

Oui, Sindbad restait un incorrigible dragueur. Même dans les situations les plus périlleuses, comme celle dans laquelle il était actuellement. Que voulez-vous ? On ne se refait pas. Et encore moins quand on a assez d’alcool dans le sang pour alimenter une taverne.

-Quant à moi, je suis Sindbad ! Le conquérant des mers ! Ma légende parle pour moi, j’ai vécu plus d’aventures que la plupart des gens, affronté plus de dangers que quiconque, je-

Bon, là, il venait de manquer de se ramasser. Pas très glorieux. Il est vrai qu’il devait être difficile à croire que la personne qui n’était pas foutu de marcher droit avait par le passé vaincu des créatures mortellement dangereuses. Et pourtant c’était vrai. Et il ne doutait pas que Belle croit à ses histoires ! Il ne se rendait pas vraiment compte de l’état pitoyablement alcoolisé dans lequel il était. Il aurait dût se la fermer et se concentrer sur les escaliers, mais non. Dans sa tête, c’était toujours un simple escalier facile à monter, même s’il venait de manquer de se rétamer. Du coup il continua son petit monologue.

-D’ailleurs je n’ai pas fini de vous raconter mon histoire ! J’en étais où… ? Ah oui, les serpents géants !

Et le voilà repartit. Et pendant qu’il parlait ainsi de comment il s’était échappé d’une vallée bourrée de serpent et de diamant (ouais, la situation était pourrie, mais pas trop quand même), ils finirent par atteindre la dernière marche de l’escalier ! Ce qui aurait pu être considéré comme une victoire, mais c’était à peine s’il s’était rendu compte que c’était terminé. De toute façon, tant qu’il restait accroché à la belle Belle, il n’avait pas besoin de plus.
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Invité
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Jeu 5 Nov - 14:49

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Sindbad & Belle

Belle écoutait les récits du mystérieux marin avec attention. Il avait beau être complètement saoul, ses histoires avaient quelque chose de particulièrement vivant, et prenant. Cela avait l’air fantastique. Pour le coup, l’inconnu avait trouvé là une oreille attentive à toutes ses aventures, qu’il contait avec magie. Belle se demandait certes par moments, si tout cela était réel, et que cela c’était réellement passé, mais elle avait tendance à vouloir le croire. Avait-il vu un phœnix ? Cet oiseau faisait rêver la jeune femme depuis sa plus tendre enfance. Elle l’avait vue dans tellement de livres, c’était si, mythologique, incroyable, fantastique… La belle enviait un peu le marin, comme à chaque fois qu’elle rencontrait quelqu’un qui avait eu la chance de voyager à travers mondes et royaumes merveilleux. Mais pour le coup, elle ne pouvait que l’écouter que d’une seule oreille seulement. Car si celui-ci se laissait aller à son bon vouloir, Belle quant à elle, devait regarder la route, et diriger l’homme saoul dans l’escalier. Il lui donna enfin son nom, cela allait être plus facile pour eux d’échanger à présent.

« Oh et bien, c’est un honneur pour moi de faire votre connaissance, monsieur le conquérant des mers ! »

Dit-elle avec un large sourire sincère et à la fois amusé. Il était marrant ce petit Sindbad quand même. Enfin, petit… Il faisait quand même 2 fois son poids et il la dépassait d’au moins une tête. Heureusement pour elle, il arrivait encore à marcher, et finalement, tous deux réussissent à gravir les escaliers, sans trop de problèmes.

Belle l’emmena jusqu’au bout du couloir, ou elle le laissa se reposer contre le mur, afin d’attraper ses clefs, pour ouvrir la porte de son petit appartement. Pendant ce temps-là, Sindbad continuait son récit avec entrain. Une fois la porte grande ouverte, la jeune femme le fit entrer dans le petit studio, pas très grand, mais bien assez pour une seule personne. Elle l’installa dans le canapé, bien contente d’être enfin arrivée. Aussitôt, elle attrapa la main blessée du marin pour juger de son état. Ce n’était pas très joli à voir, à en juger sa petite grimace. Très vite, elle se leva pour aller fouiller dans son placard à pharmacie, prenant le nécessaire afin de soigner cette vilaine blessure. Elle vint alors de nouveau s’installer prês de son patient, préparant sa table d’opération. Heureusement que Sindbad était bourré tout compte fait. Il aurait bien moins mal lorsqu’elle lui retirerait les morceaux de verres, logés dans sa chair. Il fallait qu’il continue de parler, qu’il continue de conter ses histoires. Ainsi, il ne se rendrait même pas compte que Belle est en train de le charcuter. Elle l’encouragea donc à suivre cette voie, jouant la petite curieuse.

« Tout à l’heure, vous avez parlé d’un grand oiseau, au plumage enflammé. Vous pouvez m’en dire plus ? Est-ce que... C’était un phœnix ? »

L’opération pouvait commencer. À l'aide d’une petite pince, Belle se mit à extraire tous les petits morceaux de verre, logés dans la main de Sinbad. Un travail de précision, pas toujours évident à effectuer lorsque le marin bougeait dans tous les sens, pour illustrer ses propos. Mais après une bonne dose de patience et un travail minutieux, tous les morceaux de verre étaient retirés de sa main. Il fallait maintenant désinfecter le tout, avant de poser le bandage. Comme cela risquait de piquer, Belle préféra ne pas prévenir son patient, qui était toujours aussi éprit de ses histoires. Avec un peu de chance, il n’en ferait même pas cas. D’un geste rapide et vif, Belle versa le désinfectant sur la main de Sinbad, elle n’y allait pas de mainmorte, et badigeonnait généreusement la blessure. Elle était plutôt douée dis donc, elle aurait pu faire une bonne infirmière. Pourtant, c’était bien la première fois qu’elle ramassait un blessé dehors, afin de le ramener au chaud, pour s’occuper de ces blessures. Ou peut-être pas...

Une fois cette épreuve de passé, il ne restait plus que le bandage à poser. Cette partie ne fut pas aussi simple qu’on aurait pu le penser. Toujours le même problème, Sinbad gigotait tellement. Mais Belle en vint finalement à bout de cette épreuve, et le marin était désormais soigné. Elle semblait sincèrement soulagée, et soupira même de satisfaction devant son travail accomplit.

« Voilà Sindbad, vous êtes sorti d’affaire ! »



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Sindbad
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Dim 22 Nov - 0:01


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Belle  ~  Sindbad

Maintenant que la dure épreuve des escaliers était passé, Sindbad se retrouvait adossé au mur pendant que la pauvre Belle ouvrait la porte de son appartement. Mais ça, il ne s’en rendait pas compte, occupé qu’il était à raconter ses aventures. Il en était rendu au passage où il montrait ses diamants à des villageois plus qu’étonné de voir des pierres précieuses d’aussi belle taille !

-Jamais ! Jamais ils n’avaient vu des diamants aussi beau ! Je leur en ai même donné quelques uns ! Mais ils n’ont pas voulu en accepter trop. C’étaient des braves gens ! Des braves gens…

Et là, allez savoir pourquoi, Sindbad fût prit d’un fou rire. Peut-être parce qu’il venait de se rappeler la tête que les villageois avaient tirés en voyant des diamants de cette splendeur. Oui, voilà qui expliquait pourquoi il était à présent plié en deux de rire. Oui bah quand on est bourré, on rigole pour un rien. Heureusement qu’il était adossé au mur, sinon il serait encore tombé. Enfin, Belle finit par le reprendre et tout les deux entrèrent dans le petit appartement. Bien vite, il finit sur le canapé. Il ne manqua pas de remarquer que c’était plutôt confortable. Même carrément. Il fallait dire qu’un type qui passait sa vie en mer ou sur des îles désertes n’était pas vraiment habitué au confort, alors forcément… Enfin bref, peu importe, son histoire était plus importante ! Il continua donc tandis que la jeune femme arrivait avec… on s’en fiche ! Bon, il arrivait à la fin, donc ça allait être moins palpitant, il avait déjà évoqué les parties où il avait frôlé la mort.

-Tout à l’heure, vous avez parlé d’un grand oiseau, au plumage enflammé. Vous pouvez m’en dire plus ? Est-ce que... C’était un phœnix ?

Aaaaah en plus elle avait des questions ! C’était vraiment agréable d’avoir un public comme ça ! Rien de mieux pour étoffer ses dires ! Sindbad se pencha vers elle, et s’adressa à elle sur le ton de la confidence.

-Un phoenix ? Noooon… c’était un oiseau bien plus grand… Puis il se redressa d’un coup sur le canapé. C’était un oiseau Rokh ! Juste là ! Grand, majestueux, comme une boule de feu dans le ciel qui danse au gré du vent. Aucun mot ne pourrait décrire ce qu’on ressent quand on voit pareille splendeur.

Sindbad regardait dans le vide. Il avait dit ces dernières phrases avec beaucoup de calme. Il revoyait devant ses yeux cet oiseau, comme une apparition. Il le voyait voler, comme il l’avait vu pour la première fois lorsqu’il était abandonné sur son île déserte. Puis l’apparition disparut. Il continua sur son ton calme.

-C’était la première fois qu’en j’en voyait un. C’est un spectacle très rare. Peu de gens peuvent se vanter d’avoir vu un tel oiseau. Et là il recommença à parler fort et à faire ses gestes démesurés. Et moi, j’en ai vu à plusieurs reprises ! La seconde fois, c’était lors de mon cinquième voyage !

Et le voilà repartit. Et bien évidemment, il n’allait pas juste parler des oiseaux. Non, une histoire, ça se raconte en entier ! Ceci dit, Belle avait de la chance, les oiseaux, c’était vers le début, donc elle n’aurait pas trop à prendre son mal en patience. Il en revient bien vite à ces formidables êtres qui intéressaient tant la jeune femme.

-Je leur avait pourtant bien dit de ne pas toucher à l’œuf ! Ils auraient dû m’écouter ! Pourquoi ils y ont touchés, hein !?
-Voilà Sindbad, vous êtes sorti d’affaire !
-Nous n’étions pas sortis d’affaire ! Loin de là ! Un peu plus tard, les parents nous ont retrouvés. Deux grands oiseaux dans le ciel. La menace planait sur nous. Et j’essayais de trouver comment parer les attaques de ces créatures ! Parce que je suis le grand Sindbad ! Je ne me fais pas tuer par des oiseaux moi !

Non, Sindbad n’avait absolument pas remarqué que Belle l’avait soigné. C’était à peine s’il avait sentit le désinfectant. Il avait continué à raconter ses histoires sans se rendre compte de rien. Et quand il était lancé… il était lancé. Et puis là, il était partit pour raconter tout son cinquième voyage. D’ailleurs il allait le faire ! Il avait une oreille attentive en plus ! Remarque, elle pouvait partir qu’il s’en rendrait même pas compte et qu’il continuerait. En tout cas, son long récit continua. Il raconta comment ces oiseaux avaient fait couler son navire avec son équipage en larguant des rochers d’une taille phénoménale au-dessus d’eux. Il raconta comment il s’en était sortit miraculeusement une fois encore et comment il était arrivé sur une nouvelle île déserte.

-Le soleil venait tout juste de se coucher et je cherchais un endroit pour passer la nuit. J’étais loin de m’imaginer ce qui m’attendait !

Par contre, ce qui l’attendait, là, c’était le gros coup de barre. L’alcool faisait bien son effet et il commençait à ressentir une grosse fatigue. Et comme il en était arrivé à un passage de son récit un peu moins mouvementé et qu’il parlait justement de dormir… eh bien ça finit de l’achever et tout d’un coup, il se laissa aller contre le canapé et il s’endormit, tout simplement. Très vite, des ronflements se firent entendre dans le petit studio. Il dormait paisiblement. C’était certain que le lendemain matin, il serait beaucoup moins paisible.
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Ven 27 Nov - 0:53

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Sindbad & Belle

Quel sacré numéro ce Sindbad, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il était vraiment à fond dans son truc. Ce n’était pas déplaisant, car ses histoires étaient réellement passionnantes. Belle se disait qu’elle venait de tomber sur quelqu’un d’incroyable, et d’attachant qui plus est. Il était drôle ce grand gaillard. Bon un peu (beaucoup) saoul certes, mais certaines personnes peuvent avoir l’alcool mauvais. Ce n’était pas le cas de Sind heureusement. Il restait sympathique et divertissant. Même sobre, il devait-être quelqu’un de très intéressant à rencontrer. Belle souriait en le regardant s’exclamer dans son histoire, se lever du canapé avec conviction et rêverie. C’était décidément très prenant tout ça. Tellement prenant qu’il n’avait pas même senti les efforts de Belle pour le soigner, tant mieux. En revanche, demain serait une autre affaire. Avec ce qu’il avait dans le nez, le marin risquait de faire vilain demain. La descente allait être dure. Pas que Belle s’y connaisse réellement, mais au cours de son bref voyage, elle avait eu l’occasion de croiser la route de quelques hommes saouls, qui cuvaient dans les tavernes. Ce n’était pas très joli à voir d’ailleurs. Toujours est-il qu’il faudrait pourtant bien qu’elle revienne le déranger demain. Déjà, parce que c’était son appartement, premièrement, et c’était plutôt une bonne raison, mais surtout, parce qu’il faudrait changer son pansement.

Mais demain serait un autre jour, et pour l’heure, le grand et légendaire marin s’abonna à la fatigue accumulé tout le long de sa soirée, surement riche en émotion. Ce fut rapide, très rapide. En une fraction de seconde, le voilà qui était étalé sur le canapé moelleux, à ronfler généreusement. Belle ne put se retenir de rire légèrement. Elle alla lui trouver une couverture, avant de le border comme elle pouvait. Elle ne pouvait plus le porter autre part, ni autrement de toute façon, ainsi étalé de la sorte, c’était un poids mort, extrêmement lourd. Tant pis, il dormirait là, comme ça, pour cette nuit. C’était toujours mieux que le trottoir de toute façon, non ?

Après avoir fait un peu de rangement dans le petit appartement, Belle s’inquiéta enfin de l’heure. Il était 2h07, déjà ! La demoiselle fit de grands yeux ronds à la vue de cette folle horloge. Bon sang il était déjà si tard… Et Rumple qui l’attendait surement. Il devait carrément se demander où elle était. Enfin, il n’avait pas l’air trop inquiet tout de même, puisqu’il n’y avait aucun signe de sa présence dans les environs. Il faut dire que Belle avait la fâcheuse tendance de s’endormir sur le canapé de la bibliothèque, un livre à la main. Elle dévorait ses lectures sans jamais s’arrêter, souvent très tard le soir également. Mais parfois, la fatigue la surprenait, et elle s’endormait. Rumple était au courant, il devait peut-être penser qu’il s’agissait là d’une autre nuit de lecture.

Enfin, là Belle était bel et bien éveillée, et elle devait rentrer. Elle n’était pas vraiment favorable à l’idée de laisser Sindbad seul, ici, dans son appartement. Bien que dans son état, il était parti pour dormir une éternité. Mais tout de même, on ne sait pas ce qui pouvait arriver. D’un autre côté, Belle était terriblement épuisée elle aussi. Elle souhaitait par-dessus tout se glisser dans le grand lit confortable du manoir, ou l’attendait son tendre et bien aimé. Avec un peu de chance, il accepterait de veiller à ses côtés, le temps qu’elle s’endorme. Elle allait toutefois devoir rendre des comptes. C’était bien la première fois qu’elle lui faisait ce coup-là, ce pointer ainsi chez lui, à une heure pareil. Heureusement que les ténébreux ne dorment pas, sinon elle l’aurait probablement réveillé. Elle dirait simplement qu’elle s’est assoupie à la bibliothèque, et qu’elle s’était réveillée à l’instant, avant de se décider à rentrer. Pour l’amadouer un peu, elle ajouterait probablement qu’elle avait aussi une envie folle de le voir. Ce qui n’était pas non plus faux pour autant.

C’était décidé, Belle laissa tranquillement Sindbad dormir dans le canapé de son appartement, tandis qu’elle retrouva la route vers le manoir de Rumple. La nuit se déroula sans encombre, tranquillement et sereinement. Belle dormit bien au chaud, tout comme Sindbad cette nuit-là.

Au petit matin, la jeune femme se précipita afin de venir prendre des nouvelles de son hôte. Mais à son arrivée, celui-ci dormait encore. Il n’avait pas bougé d’un cil. Etalé de la même manière, que Belle l’avait laissé la veille. Il avait l’air d’aller bien, c’était le principale. Belle sourit, amusée. Elle se demandait bien quand diable son invité allait-il se réveiller. En attendant, elle eut la bonne idée de lui préparer quelque chose à manger. Comme elle ne connaissait pas vraiment les gouts de ce dernier, elle lui cuisina un peu de tout. Un petit déjeuné, mais également quelque plat salé. En plus, imposant comme il était, Sindbad devait être un gros mangeur. Belle se montra donc généreuse sur les quantités.

Au fur et à mesure que les heures passaient, de délicieuses odeurs se mélangeaient dans l’air du petit appartement tranquille. Belle avait retrouvé son petit côté de femme au foyer. Elle chantonnait en mettant la table, ouvrant les fenêtres pour aérer un peu la pièce. Les choses prenaient vie peu à peu, et la lumière du soleil réchauffait à présent la petite pièce avec bonne humeur.



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Ven 27 Nov - 15:45


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Belle  ~  Sindbad

Oh p*****. Ce fût la première pensée qui passa dans la tête bien embrumée de Sindbad. Il se réveillait peu à peu et la première chose qui le marqua, ce fût ce mal de crâne atroce qui accompagnait généralement les lendemains de soirées un peu trop arrosées. Il venait de dormir, pourtant, il se sentait bien crevé. C’est pourquoi il resta encore quelques instants sans bouger, les yeux fermés, à attendre que son organisme se réveille d’avantage. Enfin, il se décida à bouger et se frotta le visage avec ses larges mains, comme pour accélérer la mise en route. Puis il ouvrit enfin les yeux et il remarqua qu’une de ses mains était bandée. Qu’est-ce que… ? Oh et puis zut. Il laissa ses bras retomber mollement sur la surface sur laquelle il était allongé. Puis il observa un instant ce que se trouvait devant ses yeux. Une surface blanche… le plafond… Il se sentit profondément démotiver à se lever. Pourtant, il n’allait pas rester là toute la journée. C’est pourquoi, lentement, il se releva, en se tenant la tête d’une main et en grimaçant, pour s’asseoir sur le canapé.

Il resta quelques instant comme ça, les coudes appuyés sur les genoux, à se masser les tempes, comme si cela allait apaiser l’éléphant qui foutait le bordel dans son crâne. Il avait dû un peu trop forcer sur le rhum, la veille. Pourtant, Sindbad tenait bien l’alcool. Il avait dû en ingérer une quantité gigantesque pour se retrouver dans cet état. Il n’avait pas eu mal au crâne comme ça depuis…des lustres ! Enfin, ce n’était jamais pire que sa toute première cuite. Là, ça avait été vraiment violent. Le marin tenta de remettre ses idées en place. Que s’était-il passé la veille ? Pourquoi est-ce que sa main avait un bandage ? Il s’était blessé ? Il n’en avait aucun souvenir. Il se souvenait être allé au bar… avoir fait un concours de boisson… ou deux… ou peut-être même plus… Mais plus il tentait de se rappeler, plus ça devenait flou.

Et en parlant de flou… où est-ce qu’il était là ? Il observa un peu autour de lui mais ne reconnut absolument pas. Il se trouvait dans une petite pièce, illuminée, truffée d’objet dont Sindbad ignorait l’utilité. Il n’était manifestement plus au bar… ni dans la rue… mais où est-ce qu’il avait atterrit ? Et comment ? Est-ce que par hasard, il se trouvait dans un de ces bâtiments dans lesquels les habitants de cette étrange ville vivent ? C’était fort possible, même s’il ne comprenait pas comment il avait pu en arriver là. Par ailleurs, il entendait du bruit derrière lui. Et des odeurs agréables commençaient à arriver jusqu’à ses narines. Il n’était pas seul.

Endroit inconnu en présence d’inconnu. Normalement, il aurait dû mettre tout ses sens en éveils, étant donné le chic qu’il avait pour se retrouver dans des situations pas possibles. D’ailleurs, l’odeur de nourriture lui rappelait deux trois mésaventures avec des cannibales. Mais là, il était crevé, il avait mal au crâne et n’était absolument pas dans son assiette, alors il se contenta d’espérer que ce quelqu’un qui était là n’avait aucune mauvaise intention. Défoncer des monstres, tuer des krakens, empaler des serpents, ok, mais pas aujourd’hui.

Il passa une dernière fois les mains sur son visage avant de se lever lentement en se tenant au… canapé ? Sérieusement ? Il avait passé la nuit sur cet objet de luxe ? Bah peu importe. Il regarda la petite silhouette qui lui faisait dos et qui était occupé à cuisiner, il supposait... Ile traîna plus qu’il ne marcha dans sa direction. Il avait beau ne pas être en forme, il reconnut avoir affaire à une femme. Pas très grande, les cheveux longs et bruns. Sans doute jeune, à en juger par sa voix et il se dit que de face, elle ne devait pas être désagréable à regarder. Elle était en train de chantonner, comme le font les femmes, en train de préparer un délicieux repas pour son mari. Et n’allez pas dire qu’il n’en sait rien, il en sait beaucoup ! Malheureusement.

D’ailleurs, cette situation lui faisait péniblement penser à une autre qu’il avait connu il y avait quelques années. Quand il s’était retrouvé sur une île avec des gens forts sympathiques. Un soir, ils lui avaient fait fumer il ne savait trop quoi, un truc local sans doute. Et puis après gros trou noir. Jusqu’au lendemain où il s’était réveillé en compagnie d’une femme. Mais ça n’avait pas été juste une nuit avec une femme qui ne devait pas avoir de suite. Non. Il ne se souvenait plus de ce qu’il avait fait cette nuit-là. On le lui avait raconté. Toujours est-il que le lendemain, cette femme n’était plus une simple femme parmi tant d’autres. Et comme actuellement, il était complètement claqué, et qu’il avait la gueule de bois, il fit vite le rapprochement entre ce qui s’était passé plusieurs années auparavant et ce qui se passait maintenant, et ça le fit juste un peu flipper. C’est pourquoi plutôt qu’un bonjour classique, il posa une question plus qu’étrange et inaccoutumée.

-Euh… Rassure-moi, on est pas marié ?
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Mar 1 Déc - 23:42

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Sindbad & Belle

Pendant que quelques tranches de bacons étaient généreusement en train de dorer dans une poêle, Belle nappait à présent ses croissants, fraichement sorties du four, d’une fine couche de caramel, sur laquelle elle saupoudra un peu de chocolat en poudre. La demoiselle continuait de chantonner, en plein dans sa cuisine. Belle était ce qu’on pourrait appeler, un véritable cordon bleu. Elle savait cuisiner, et bien. Il faut dire, qu’elle n’avait pas vraiment eu le choix que d’apprendre, lorsque Rumple avait autrefois fait d’elle sa gouvernante. Oh bien sûr, au début, elle avait dû faire à quelques échecs, comme tout bon novice qui se respecte. Le ténébreux en avait surement fait les frais quelques fois lui aussi, mais, Belle avait vite appris. Grâce aux livres, une fois encore. C’est incroyable le nombre de recette que l’on pouvait trouver dans un livre. Tout y était indiqué qui plus est, alors, comment se tromper. Dans ce monde, plus que dans l’ancien, les possibilités étaient toujours nombreuses et variées. La cuisine devenait un véritable terrain de jeu pour notre petite rêveuse, qui pouvait laisser aller ses talents de créatrice. Dans l’action, elle n’avait pas même prêté attention à son noble invité, qui émergeait tout doucement. Il faut dire, qu’elle était de dos qui plus est.

Tout ceci sentait incroyablement bon. Belle avait fait décidément de tout, du salé, du sucré, de quoi ravir n’importe quel palet compliqué. Elle en était à présent au dressage, car, quitte à vouloir faire les choses biens, autant les faires jusqu’au bout. Plus d’une dizaine de plats s’alignaient les uns auprès des autres, tous plus gourmands les uns que les autres. La petite princesse était plutôt fière d’elle. Elle s’arrêta un instant, les mains posées sur les hanches, en contemplant son dur labeur devenir une véritable œuvre d’art.

C’est enfin à cet instant qu’elle sentit la présence de son invité derrière elle. Elle se retourna, et fut quelque peu surprise de le voir déjà debout, prêt d’elle. Il avait mauvaise mine, très mauvaise mine. A vrai dire, il faisait presque pitié. Et son odeur était toujours aussi incommodante. C’était même, peut-être pire encore maintenant. Mais Belle ne laissa rien paraitre. Comme à son habitude, elle élargit un grand sourire accueillant et rassurant.

« Oh ! Vous êtes réveillé. Pardonnez-moi je ne vous avais pas entendu. J’espère que… Que ce n’est pas moi qui vous ai réveillé. Vous allez bien ? Comment va votre main ? »

« Euh… Rassure-moi, on n’est pas marié ? »

Visiblement, Sindbad n’avait pas les mêmes préoccupations que la petite Belle. La demoiselle resta silencieuse un court instant, surprise. Elle ne s’attendait pas vraiment à ce genre de question. Puis, elle se mit à rire très légèrement. Ce pauvre Sind devait en avoir connus de nombreuses cuites. Certaines avaient probablement finit de manière très surprenante. Mais pas cette fois-ci, et le marin pouvait bien remercier son ange gardien, pour lui avoir envoyé une personne comme Belle pour prendre soin de lui.

« Non. Non nous ne sommes pas mariés. Rassurez-vous… Je m’appelle Belle. Je vous ai trouvé hier soir très tard dans la nuit, complètement ivre sur le trottoir. Vous vous êtes blessé en chutant alors, j’ai pensé qu’il était préférable que je vous ramène dans un endroit sûr, pour m’occuper de votre blessure. »

Sa main, sa tête, difficile de savoir ce qui était le plus préoccupant en cet instant. Il était totalement dans le brouillard. Son regard était perplexe, perdu, et un peu vide aussi. Belle se dirigea aussitôt vers sa petite étagère pharmaceutique, ou elle prit une boite de paracétamol, avant de revenir tranquillement vers la cuisine. Elle servit alors un grand verre d’eau à notre ami, avant de lui tendre le petit cachet très précieux.

« Tenez, avalez ça. Cela apaisera la douleur. »

Dans certains mondes, on utilisait les plantes pour parer à ce genre de maux. Ici, tout était sous forme d’étranges petits comprimés. Tout en un, en quelque sorte. Bien qu’au final, il était très difficile de déterminer avec précision la composition de ces étranges cachets.

« Vous avez faim ? J’ai cuisiné un petit peu ce matin en attendant votre réveil. Vous devez reprendre des forces. Après ça, je devrais m’occuper de changer votre pansement. Il faut veiller à ce que la blessure ne s’infecte pas. »



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Jeu 18 Fév - 19:30


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Belle  ~  Sindbad

Sindbad ressentit une vague de soulagement lorsque la dénommée Belle lui confirma qu’ils n’étaient pas liés par le mariage. Après coup, c’est vrai que sa question semblait stupide. Mais voilà, sur le coup, ça valait la peine de demander et puis il n’était pas dans son assiette. Et maintenant, tout prenait une explication. Sa présence ici, son bandage à la main… Alors comme ça il en était au point de ne plus être capable de mettre un pied devant l’autre ? Hé bé, pour une première impression auprès d’une jeune et charmante demoiselle, là, il avait fait fort. Bravo Sindbad ! Pendant que la jeune femme alla s’affairer dieu sais où, Sindbad tira une chaise et se laissa tomber dedans. Non parce que rester debout, là, il le sentait pas. Il était crevé, mais crevé. Et ce mal de crâne qui ne le quittait pas. Il recommença à se masser les tempes ce qui n’aida absolument pas. Voilà ce qui arrive quand on est pas raisonnable. Que ça lui serve de leçon.

-Tenez, avalez ça. Cela apaisera la douleur.

Sindbad releva la tête pour constater que devant ses yeux vitreux se trouvait un…truc rond et blanc Belle le lui tendait, ainsi qu’un verre d’eau. Il posa le verre sur la table et prit l’objet inconnu, un brin curieux. En général, quand on se sent mal, on prend des remèdes à base de plantes, mais là, il avait beau ne pas s’y connaître beaucoup en fleur, il pouvait dire avec une quasi certitude que ça… c’était pas une plante. Encore un truc inédit de ce monde inédit sans doute. Cependant, la vie lui avait apprit à être méfiant et après tout, qu’est-ce qui lui disait que cette chose n’allait pas le tuer, plutôt que de le soulager de son mal de crâne ? Mais il se raisonna en se rappelant que si cette femme avait quelque mauvaise intention, il serait déjà mort. Et puis franchement, elle n’avait pas l’air méchante. Et pour cela, il la gratifia d’un sourire. Ou du moins, d’une tentative.

-Merci bien ma jolie.

Et il mit cette chose inconnue dans sa bouche et mordit dedans. Aussitôt, un gout absolument immonde se fit ressentir, ce qui lui arracha une grimace, tout de même. Il s’empara du verre d’eau et but plusieurs gorgées pour faire passer cette chose dans son estomac plus rapidement. Sindbad n’était pourtant pas difficile et il avait déjà mangé bien des choses gustativement douteuses, mais là, ça n’avait rien de comparable avec ce qu’il avait mangé autrefois. En plus d’être dégoutant c’était…bizarre. Il avait intérêt à être efficace ! Mais en général, moins c’est bon, plus c’est efficace, donc ça, ça devait carburer.

-Vous avez faim ? J’ai cuisiné un petit peu ce matin en attendant votre réveil. Vous devez reprendre des forces. Après ça, je devrais m’occuper de changer votre pansement. Il faut veiller à ce que la blessure ne s’infecte pas.

Pour tout dire, non, il n’avait pas faim. Manger, c’était la dernière chose dont il avait envie. Il se sentait tel un poulpe abandonné en plein milieu d’un village perdu en pleine campagne un jour de brouillard. Mais aussi poulpe qu’il pouvait se sentir, il restait humain. Et pas n’importe quel humain. Il était Sindbad. Et la personne qui était en sa présence était loin d’être un poulpe aussi. Elle était bien plus agréable à regarder. Oui, les compliments étaient de fort peu bonne qualité dans son esprit mais il avait mal au crâne alors zut hein. Du coup, pour faire bonne figure, il sourit à sa bienfaitrice tout en tendant la main pour attraper un… croissant de lune… ? Un croissant de lune marron. C’était à ça que ça ressemblait en tout cas.

-Eh bien merci. Tout ça m’a l’air délicieux. Mais ne t’inquiète pas pour ma blessure, je suis sûr que ce n’est rien. Je n’ai même pas mal. Ce doit être à peine une égratignure.

Il commença à rire mais s’arrêta bien vite, son mal de crâne le rappelant à l’ordre. Oh mais quand est-ce qu’il allait agir ce machin blanc ? Bon, passons, ne nous attardons pas sur cet échec cuisant. Il reprit bien vite.

-Je ne me souviens pas si je te l’ai dit hier soir, sans doute que oui, mais dans le doute, je suis Sindbad, le marin. Tu as peut-être déjà entendu parler de mes aventures. Ou peut-être t’en ai-je déjà fait part.

Petit clin d’œil pour la Belle. Sindbad ne se souvenait pas de ce qui s’était passé la veille, mais il se connaissait assez bien pour se douter qu’il n’était pas resté aussi muet qu’une carpe. Sobre ou ivre, il restait très bavard. Et Belle était sans doute en train de constater que c’était aussi le cas quand il avait la gueule de bois soit dit en passant.

-D’ailleurs je ne te remercierai jamais assez. Les gens avec une âme aussi charitable se font rares.

Et sur ce, il prit une bouchée de l’étrange croissant de lune qu’il avait prit plus tôt et diantres ! Sindbad ouvrit de grands yeux et observa le croissant comme s’il le redécouvrait. Mais c’est que c’était vachement bon ! Pourquoi c’est pas ces machins-là qui aident à faire passer le mal de crâne, hein ? Ce monde est injuste. Son regard se porta de nouveau sur la jeune femme.

-Non seulement j’ai la chance d’être accueillit par une ravissante jeune femme mais en plus, c’est une excellente cuisinière. Je dois être l’homme le plus chanceux du monde.

Ouais, et dieu sait que c’est pas si souvent que ça qu’il lui était donné de dire ça.

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